Le Bouquet de Cosqueville

La Demoiselle de Cherbourg est aussi le nom donné dans le Val de Saire pour désigner le Bouquet de Cosqueville. Certains disent que c’est un petit homard, mais le bouquet s’apparente plus à une crevette rose (une fois cuit) et se rapproche du homard par le prix.


Aujourd’hui, les pêcheurs de Cosqueville, commune de Vicq-sur-Mer, pratiquent surtout la pêche aux casiers, pour les crabes, homards et bouquets. Déposés sur le fond, ils sont relevés tous les jours si le temps le permet. Mais ici, le bouquet, également appelé “Demoiselles de Cherbourg”, se pêche à pied. À marée basse, lors des grandes marées de préférence, il affectionne les roches et algues. C’est pour cette raison que le bouquet se fait fréquemment attraper dans les mares lorsque la mer descend.

Le Bouquet de Cosqueville est une variété de crevettes que l’on trouve sur cette côte du Val de Saire. Il est aussi pêché professionnellement comme sur le caseyeur “Le Téméraire”. À son bord, deux marins-pêcheurs, dont Gérard Thomine, pour relever des casiers positionnés non loin de la côte entre Barfleur et Fermanville dans lesquels, il espère, est emprisonné ce bouquet.

Caseyeur Le Téméraire

Le Téméraire

Navire caseyeur immatriculé à Cherbourg.

La pêche, même professionnelle, doit faire œuvre de patience. Les casiers remontés ne sont pas toujours pleins !

À chaque saison son trésor. De septembre à décembre, place au Bouquet de Cosqueville. Bouquet en majuscule, car il a acquis lettre de noblesse. Pépite très locale, qui a fait les grandes heures de Cosqueville et qui a toujours autant la cote. Entre le bouquet et l’équipage du Téméraire, ce n’est pas loin d’être une histoire d’amour. “Le Bouquet de Cosqueville a une histoire. C’est un produit d’une grande valeur que l’équipage respecte énormément. Il est trié chaque brin pris dans les nasses. Et il est remis les hors tailles systématiquement à la mer et celles qui ont mauvaise mine !”. Ce bouquet est toujours autant prisé par les consommateurs et les tables de nombre de restaurateurs. Il est acheté au gramme près, c’est un peu comme le safran côté terre. Gérard Thomine privilégie le circuit-court pour vendre le produit de sa pêche, “je travaille avec Sandrine Sauvey de la poissonnerie de Saint-Pierre-Église”.

Bouquet de Cosqueville

Une fois la saison du bouquet passée, Gérard Thomine s’attaque à celle du homard et du tourteau. “Mars et avril sont des périodes creuses. Les intempéries lors de ces mois-là font que la pêche est plus compliquée. Ils ont un peu disparu de la circulation, mais, pas d’inquiétude, ils reviendront !”.